Trump face à un revers judiciaire majeur sur ses droits de douane

Un coup dur pour Donald Trump : une cour d’appel fédérale a confirmé vendredi l’illégalité d’une grande partie des droits de douane imposés par l’ancien magnat de l’immobilier à plus de 70 pays. Ces taxes, au cœur de sa stratégie économique et diplomatique, pourraient être annulées si la décision est confirmée par la Cour suprême.

Une arme économique fragilisée

Depuis son retour à la Maison-Blanche, Trump avait fait des barrières tarifaires un outil central de sa politique commerciale. Présentées comme un levier pour protéger l’économie américaine et faire pression sur ses partenaires, elles visaient notamment le Mexique, le Canada, la Chine et l’Union européenne.

Pour justifier ces mesures, Trump s’était appuyé sur l’International Emergency Economic Powers Act (IEEPA), une loi de 1977 donnant au président des pouvoirs exceptionnels en cas « d’urgence nationale ». Il avait invoqué tour à tour la crise du fentanyl, un opioïde responsable de dizaines de milliers de décès aux États-Unis, puis les déséquilibres commerciaux chroniques du pays.

La justice met un frein

Les juges fédéraux ont estimé que l’IEEPA ne permettait pas d’instaurer unilatéralement de nouveaux droits de douane, rappelant que la compétence en matière de politique commerciale appartient normalement au Congrès. Déjà, le tribunal de commerce international avait temporairement suspendu ces taxes, saisi par plusieurs PME et par douze États américains, majoritairement démocrates.

Si la décision de la cour d’appel était confirmée, Washington pourrait être contraint de rembourser les recettes perçues. Rien qu’en juillet dernier, elles se sont élevées à plus de 140 milliards de dollars.

Vers la Cour suprême

Donald Trump a immédiatement annoncé son intention de saisir la Cour suprême, largement dominée par les juges conservateurs depuis ses nominations lors de son premier mandat. Dans l’attente, les droits de douane restent en vigueur.

Sur son réseau Truth Social, le président a dénoncé une décision « partisane » qui, selon lui, « détruirait littéralement les États-Unis ». Une rhétorique alarmiste qui reflète l’importance stratégique de ces taxes pour son administration.

Une politique étrangère toujours contestée

Au-delà du commerce, la présidence Trump continue de provoquer des remous diplomatiques. Vendredi, Washington a refusé d’accorder des visas à des responsables de l’Autorité palestinienne, dont Mahmoud Abbas, en vue de l’Assemblée générale de l’ONU à New York. Une décision immédiatement condamnée par la France et l’Union européenne, qui y voient une entrave au droit international.


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